Faire la différence entre la faim et l’ennui

Les aliments, et principalement ceux qui sont hyper appétissants, servent souvent de nourriture “doudou” pour compenser un besoin physique, mental, émotionnel et/ou hédonique comme par exemple l’ennui ! La plupart du temps ces aliments n’offrent pas de valeur nutritionnelle et servent juste d’apport en dopamine, une substance chimique bénéfique pour notre cerveau. Et quand nous nous ennuyons, justement notre cerveau manque de dopamine…

Cela arrive au début sans s’en rendre compte, nous nous tournons vers la nourriture pour compenser un manque ou apaiser une émotion. Le bon goût nous fait simplement nous sentir mieux. Mais dès qu’une situation similaire arrive alors nous répétons ce processus qui finit par devenir un cercle infini… Cela devient pour notre cerveau une stratégie, souvent non intentionnelle, pour masquer notre mal-être et penser faire face à la situation.

Pour différencier la faim physique et la faim psychologique, la diététicienne nutritionniste Rachel Swanson fondatrice de Diet Doctors, dit que “la faim physique disparaît après avoir mangé un repas équilibré et nutritif” alors que “la faim psychologique n’est pas terminée après avoir mangé un repas équilibré et nutritif. Il est courant de rechercher d’autres aliments ou collations alors que l’on a déjà mangé. C’est pourquoi la faim d’ennui se sent insatiable”.

Il faut dissocier l’ennui de la volonté de vouloir se nourrir car ces deux choses n’ont pas à exister au même moment. Pour cela, il faut se poser la question, si nous mangerions bien par exemple un plat tel que du saumon avec des brocolis ou plutôt un sac de pop-corn salé-sucré qui procurerait juste une dose de plaisir ponctuel. Quand nous sommes capables de répondre à cette question, alors nous sommes capables de reconnaître ce dont nous avons besoin. Dr Swanson dit "un comportement malsain peut détourner l'attention de l'expérience menaçante, centrée sur soi et existentielle que représente l'ennui."

Il faut travailler à changer nos mécanismes d’adaptation ; ne pas chercher une compensation via une nourriture doudou mais trouver une autre solution pour distraire notre cerveau perturbé. Notre cerveau agit de manière rapide pour trouver une solution efficace liées aux récompenses afin de garantir un effet positif, sa solution étant de trouver de la dopamine. 

Changer les mécanismes d’adaptation demande un peu de force mentale combinée à de la répétition. Nous ne pouvons pas changer du jour au lendemain cette petite habitude de manger par besoin psychologique mais à force de changer notre comportement, l'envie devient plus faible et finit même par disparaître au point que nous aurions plus du tout l’envie de manger par ennui !

Orienter notre cerveau pour oublier cette habitude consiste à penser à une situation qui nous fait du bien, telle que l'après-sport ou une soirée entre amis par exemple. Incarner la personne que vous êtes quand vous êtes bien, ressentez, vibrez, vivez les mêmes émotions positives. Fermez les yeux si c’est nécessaire, mettez de la musique, du parfum… Faites preuve de bienveillance envers vous-même et de patience.

Pour approfondir ce besoin, nous devons aussi comprendre pourquoi nous avons une demande de réconfort. Il faut revenir sur les événements passés qui peuvent avoir perturbé notre mental et se demander quel besoin couvre cette envie : est-ce que nous nous avons refouler une envie pendant la journée, nous n’avons peut-être pas assez manger, nous n’avons pas assez manger de glucides complexes, nous sommes fatigués ou stressés, nous sommes constamment en conflit avec la nourriture, …

Quand cette envie est comprise, par la suite nous devons essayer d’adoucir cette envie avec plus de conscience tout au long de la journée.

Comprendre ses envies aide à les supprimer par la suite sans frustration et à AVOIR UN RAPPORT SAIN envers toute nourriture sucrée et salée peu importe l’heure de la journée !

(Le contenu fourni dans cet article est fourni à titre d'information uniquement et ne remplace pas les conseils et consultations professionnels, y compris les conseils et consultations médicaux professionnels.)

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