Le pouvoir du toucher

LE TOUCHER EST VITAL

"La façon la plus naturelle pour les êtres humains de se calmer lorsqu'ils sont bouleversés est de s'accrocher à une autre personne. Les personnes confrontées à un dilemme ont un besoin désespéré de toucher tout en étant à la fois terrifiées par le contact corporel. L'esprit doit être rééduqué pour ressentir les sensations, et le corps doit être aidé à tolérer et à apprécier le confort du toucher." — Bessel Van Der Kolk, M.D., The Body Keeps Score

Dans la ville historique de Ross, entre 1847 et 1854, des femmes qui travaillaient dans une des usines de Tasmanie, condamnées pour des (soit-disant) crimes étaient envoyées en esclavage.

Les enfants et les bébés étaient séparés de leurs mères, n’ayant droit qu’à une visite par semaine. Le reste du temps, les bébés restaient dans une crèche bondée, ils étaient surveillés et rarement tenus dans les bras.

La plupart des bébés en manque de d’affection physique que peut être le toucher n’ont pas survécu. Le fait de les vêtir et de les nourrir ne suffisait pas. Le toucher est vital, les bébés ont besoin d’un contact peau à peau pour se développer comme nous tous !

LE TOUCHER EST CURATIF

Le toucher est le premier sens à être développé dans l’utérus. Notre besoin de toucher et d’être touché est comme la respiration, instinctif, inné. Contrairement à tous nos autres sens, le toucher est celui sans lequel nous ne pouvons pas vivre.

Le toucher est curatif ; il réduit le stress, renforce le système immunitaire et atténue la douleur. Le toucher communique l'amour et l'attention et constitue un moyen d'exprimer nos émotions. Et c'est par le toucher que nous nous connectons aux autres et que nous acquérons un sens de notre propre personne. 

En même temps, nous savons que le toucher peut être traumatisant ; il peut être utilisé comme un moyen d'humilier, de blesser et d'abuser. Et pour toute personne ayant subi un tel traumatisme, il est compréhensible qu'elle évite la connexion physique alors celle-ci est essentielle à la guérison.

COMPRENDRE LA SENSIBILITÉ DE CHACUN

La pratique du yoga est confrontée à cette confrontation entre un toucher curatif pour mieux ajuster nos élèves dans les asanas et le toucher abusif. Nous sortons de deux années de confinements dont nous retenons la solitude et la distanciation sociale, c’est pourquoi il faut être subtil dans vos ajustements physiques car le manque de sociabilité a probablement créé des peurs chez les personnes les plus sensibles ; l'être humain est un animal social.

La privation de contact provoque des symptômes tels que la dépression, l’anxiété, la prise de poids, les troubles du sommeil et un manque de motivation ou d’objectif.

N’oublions pas que le yoga est une question de relation, celle que nous construisons avec nous-mêmes et aussi avec les autres, c’est pourquoi nous avons tous besoins de plus de pratique et surement pas moins.

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